« Le signal » de Maxime Chattam – Chronique littéraire

Dans leur dos, le visage d’une poupée se fit écraser subitement par une force invisible, avant qu’on ne lui arrache les bras et les jambes comme si un enfant en colère passait ses nerfs dessus. Un enfant mauvais.

Merci aux Editions Albin-Michel pour l’envoi du tout dernier roman de Maxime Chattam.

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Quatrième de couverture :

La famille Spencer vient de s’installer à Mahingan Falls.
Un havre de paix.
Du moins c’est ce qu’ils pensaient….
Meurtres sordides, conversations téléphoniques brouillées par des hurlements inhumains et puis ces vieilles rumeurs de sorcellerie et ce quelque chose d’effrayant dans la forêt qui pourchasse leurs adolescents…..


Ce que j’en ai pensé :

J’ai eu peur, oui, je ne peux pas le nier. L’angoisse m’a prise au coeur et m’a empêché de lire ce livre seule dans ma chambre. Je l’ai lu dans mon salon, toutes les lumières allumées, avec quelqu’un à mes côtés pour contrer le côté trop angoissant de certains chapitres. Maxime Chattam a l’art de nous faire ressentir ce qu’il veut décrire. J’ai vu, j’ai entendu les vers qui grouillaient sur le corps de l’épouvantail, j’ai senti l’odeur putride des corps en décomposition, le slurp dégoutant des organes humains arrachés par les ombres… Le suspens y est, le glauque et le macabre aussi. Mais où est le tueur en série?  L’assassin tout ce qu’il y a de plus « humain »? Je m’attendais à retrouver la sombre plume que j’avais adoré dans la Conjuration Primitive… et j’y ai découvert une toute autre facette de la personnalité de l’auteur, flirtant entre le fantastique et l’horreur.

Le Signal, ce sont des ombres, des fantômes, du para-normal, une sorcière qui n’a pas tout à fait brûlé il y a des centaines d’années et ses enfants mi-hommes, mi-araignées qui mordent les enfants humains… Ca fait beaucoup pour une amateur de thriller terre-à-terre que je suis. Toute la dimension fantastique, les très nombreuses « références » voire « emprunts » à King et les longueurs m’ont malheureusement perdue assez rapidement…

Bien sûr, ça ne gâche en rien le souvenir que j’ai de Maxime Chattam avec son impressionnante Conjuration Primitive et sa terrifiante Trilogie du Mal… J’attends avec impatience son prochain thriller.

Il aurait voulu lui dire que cela allait s’estomper avec le temps, que sa mémoire ferait le tri, mais il ne pouvait pas lui mentir. En effet, l’horreur avait le pouvoir de s’imposer, elle tachait l’âme plus sûrement que le plus sombre des vins sur une chemise blanche. L’horreur était persistante. […] L’oeuvre de la mort demeurait indélébile, comme pour prouver que nul ne pouvait y échapper.

 

 

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